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jeudi 11 mai 2017

Nous n'utilisons que 10% de notre cerveau - documentaire science en fran...

 Organe très complexe, notre cerveau est loin d'avoir dévoilé tous ses mystères. A tel point que depuis des décennies, certains pensent que l'homme n'utiliserait qu'un petit pourcentage de son cerveau.
Une légende urbaine qui a la vie dure. C'est une croyance commune : notre cerveau a beau être notre organe le plus complexe, nous ne l'utiliserions pas entièrement. En effet, depuis des décennies, une théorie affirme que seul 10% de notre cerveau serait utilisé.

Les 90% restants seraient alors une partie dormante qui ne nous servirait pas au quotidien. Certains vont même plus loin en suggérant que cette réserve inexploitée, si elle était développée, pourrait permettre d'avoir des habiletés paranormales comme la télépathie. Toutefois, tout ceci n'est qu'un mythe.

Tout le monde utilise la totalité de son cerveau. Cet organe pompe d'ailleurs une bonne partie de notre énergie. En terme de masse, notre cerveau (1,5 kg) représente 2% de notre corps, ce qui fait de lui l'un des plus gros en terme de proportions. A titre de comparaison, la baleine bleue peut dépasser les 170 tonnes mais son cerveau lui ne pèse "que" 9 kg. D'après les estimations, notre organe consommerait environ 20% de l'énergie produite chaque jour à l'âge adulte. Un chiffre qui atteint les 50% chez les enfants et 60% chez les bébés. Chez les rongeurs ou les chiens, le cerveau n'utilise que 5% de l'énergie totale, explique le neurologue Richard Cytowic dans une vidéo destinée au TED-Ed, un site web éducatif. Cette énergie est utilisée pour faire fonctionner toutes les cellules présentes dans le cerveau, notamment les neurones.

Or, chez les humains, les neurones sont au nombre de 90 milliards ! Pour les scientifiques, cet argument est une première preuve de l'utilisation intense du cerveau. Des régions cérébrales bien utilisées Si 90% de l'organe n'était pas utilisé, il serait très étonnant qu'il pompe autant d'énergie si précieuse au fonctionnement des autres organes. Ceci aurait constitué une perte importante à laquelle l'évolution aurait remédié en faisant diminuer la taille du cerveau.

Avec un organe plus petit, davantage d'énergie aurait été disponible, ce qui aurait constitué selon les scientifiques, un avantage évolutif. Par ailleurs, l'observation de notre encéphale a confirmé son utilisation globale. En effet, les technologies modernes d'imagerie cérébrale ont facilement montré l'activation de diverses aires cérébrales. Toutes ne jouent pas un rôle majeur. Mais toutes sont d'une façon ou d'une autre impliquées dans la réalisation de capacités essentielles. Ainsi, certaines régions que l'on croyait silencieuses servent en réalité de soutien à d'autres.

Ajouté à cela, quelle que soit sa localisation dans le cerveau, toute lésion peut avoir de graves conséquences sur les capacités physiques comme intellectuelles. D'après les scientifiques, ce ne serait pas le cas si nous n'utilisions pas la majorité de notre cerveau. Néanmoins, tout notre cerveau n'est pas actif tout le temps.

Un cerveau partiellement actif En observant son fonctionnement, les spécialistes ont constaté qu'il existait une forme d'activation partielle. Autrement dit, à un moment donné, ce ne sont qu'une partie des neurones qui sont activés pour transmettre les signaux.

Et certaines régions sont ainsi plus actives que d'autres. Ceci permet un fonctionnement optimal tout en minimisant la dépense d'énergie, explique le Dr Cytowic. Ce dernier affirme qu'au vu de l'énergie disponible, notre cerveau ne peut activer qu'entre 1 et 16% des neurones à un moment donné et dans une région donnée. Ceci expliquerait pourquoi il nous est en vérité difficile d'être réellement multitâches et pourquoi notre cerveau opérerait de nombreuses opérations inconsciemment. Loin d'être utilisé à 10%, notre organe serait donc plutôt très occupé.

Mais alors d'où vient le mythe des 10% ? Son origine est floue mais il pourrait tout simplement provenir de découvertes scientifiques qui ont été déformées, créant la rumeur qui a ensuite perduré. On peut d'ailleurs retrouver cette légende dans certains livres ou films de science-fiction.  Publié par Émeline Ferard, le 05 février 2014 Vous nous aimez déjà ?Ne plus afficher 


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